Au fil du temps, le fer s’est avéré être un des matériaux les plus résistants, presque indestructible avec une durée de vie des plus satisfaisantes. La ferronnerie, elle, est l’art et la technique de travailler le fer à la forge, au marteau ou à l’étampe. Elle a pour principal objectif de modeler le fer ou encore un métal ferreux en vue d’obtenir un résultat décoratif et artistique. Le mot « ferronnier » est celui choisi pour identifier l’ouvrier qui réalise ce type de travail sur le fer. Il travaille essentiellement avec des moules, des marteaux, des fours, des burins et des pinces. C’est un ouvrier exceptionnel doté d’un savoir-faire unique, avec un excellent sens artistique, d’une imagination débordante, d’un souci du détail et du travail bien fait. Selon les catégories de classifications, on peut distinguer trois (3) types de ferronnerie :
La ferronnerie populaire
La ferronnerie populaire regroupe essentiellement tous les ouvrages produits par des artisans locaux qui disposent des moyens techniques pour forger le fer. Ses ouvrages sont le plus souvent destinés aux tendances décoratives telles que les devantures de commerces, les tombes, les bougeoirs, les luminaires, les portemanteaux, le fer à cheval, les cadres voire même les tables et les chaises. La ferronnerie domestique peut également s’ajouter à cette liste d’exemples. Cette dernière regroupe à son tour tous les ustensiles culinaires (tournebroches, chenets et autres ustensiles pouvant être fabriqué avec du fer) et la ferronnerie funéraire. La ferronnerie populaire peut également constituer une petite ou moyenne entreprise familiale qui se perpétue de génération en génération. Mais encore, cette dernière peut être spécifique à un village, une ville ou même un pays selon les us et coutumes.
La ferronnerie industrielle
La ferronnerie industrielle, elle, se caractérise par des pièces standards moulées pour la fabrication de garde-corps, des rambardes, des grillages, des portails, des rampes d’escalier… etc. En gros, tous les travaux de ferronneries destinées aux bâtiments. Ce second type de ferronnerie nécessite à son tour, une grande imagination, un sens artistique débordante, mais encore, une grande personnalité. Pourquoi cela ? Cette dernière s’étale beaucoup sur le plan commercial. De ce fait, le ferronnier se doit de satisfaire les besoins de sa clientèle tout en sachant se démarquer de la concurrence. Elle est plus complexe que le type précédent, car les clients ont chacun un besoin spécifique auquel le ferronnier se doit d’apporter sa touche personnelle. Que ce soit dans la finesse du travail ou dans la finition, l’ouvrier doit s’appliquer.
La ferronnerie d’art
Connaissant parfois la notoriété, la ferronnerie d’art regroupe tous les travaux de fer appliqués sur les édifices publics, les cathédrales, les palais, les demeures de prestige de la noblesse ou de la haute bourgeoise. Par exemple, ce type de ferronnerie qui date du Moyen-Age est visible sur les portes ouest de Notre-Dame-de-Paris. Outre les critères techniques à remplir, l’artisan se doit d’apporter ses connaissances historiques et son sens artistique dans son ouvrage pour que le résultat s’intègre parfaitement au contexte architectural auquel il est destiné.